Dans le numéro de juillet 2005 d’Environmental Health Perspectives, publication officielle du NIEHS (National Institute of Environmental Health Sciences) est paru un article sous l’appellation “Commentaire”. Une traduction de Yorghos Remvikos et Jean-Jacques Perrier est fournie comme base de réflexion.
Après lecture attentive, il vous est demandé de répondre aux quatre questions posées. A chaque fois une réponse courte est requise. L’ensemble donnera lieu à une synthèse à la fin du TD sur Les Connaissances, l’expertise et les controverses.
RESUME
En 2000, l’Agence de protection de l’environnement des Etats-Unis (EPA, Environmental Protection Agency) a finalisé la mise à jour des effets toxicologiques d’un gaz fondamental pour l’industrie chimique, le chlorure de vinyle (CV). Elle se concentrait sur deux questions : la classification du CV comme cancérogène, et l’estimation quantitative de son pouvoir carcinogène. Or le rapport toxicologique de l’agence, préparé avec d’importantes contributions de l’industrie chimique, a réduit les mesures de sécurité sur ces deux points. Premièrement il sous-estime le risque de cancer touchant d’autres organes que le foie. Deuxièmement, il diminue le pouvoir carcinogène du CV d’un facteur 10 par comparaison aux valeurs utilisées précédemment, diminuant ainsi les coûts et l’étendue des mesures de dépollution. Comment une telle gestion du risque, qui relève de pratiques scientifiques totalement discréditées, a-t-elle été possible ?